
A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme, les collaboratrices Margo partagent leur expérience en tant que femmes ingénieures dans le secteur de l’IT
Juliette, Software Engineer chez Margo à Londres
On dit souvent que le milieu de la tech est très masculin. Cliché ou réalité ?
Malheureusement, c’est une réalité. En France, en 2017, il n’y a que 15% de femmes qui occupent des rôles tech. Il y a très peu de diversité. Et on voit encore beaucoup de femmes qui choisissent cette voie et s’orientent après quelques années vers des rôles moins techniques pour fuir des ambiances parfois toxiques.
C’est dommage car le métier d’Ingénieur est passionnant ! Il faut chercher des solutions, c’est à la fois très concret et très vaste. Selon les entreprises et selon son rôle, chacun peut trouver le poste qui lui correspond.
Que dirais-tu alors aux femmes qui hésitent à se lancer dans l’IT ?
Il ne faut surtout pas renoncer à un métier qui nous intéresse. D’autant plus que nous avons un rôle à jouer dans l’évolution des mentalités : je ne m’y attendais pas mais j’ai eu plusieurs fois des retours d’étudiantes qui m’ont dit que je leur avais servi de modèle et qu’elles avaient osé se spécialiser dans des domaines très techniques alors qu’on leur suggérait d’autres voies. Comme quoi, montrer que c’est possible d’avoir une carrière dans la tech en restant soi même, c’est déjà faire bouger les choses !
Leila, VP & Lead Business Agility chez Margo à Paris
Selon toi, comment peut-on remédier aux problèmes de parité dans le secteur de la Tech ?
Je pense que les problèmes de parité dans l’IT sont très liés à la culture et à l’éducation. Très tôt, nos parents ou l’école nous orientent vers un type de métier ou un secteur d’activité. Aujourd’hui on cherche à recruter de plus en plus de femmes ingénieures, mais on va à leur rencontre trop tard, lorsqu’elles ont déjà choisi leur orientation. Il faudrait éduquer beaucoup plus tôt les petites filles et leur parler des métiers de l’ingénierie dès l’école primaire ou le collège, pour qu’elles soient au courant des opportunités qui s’offrent à elles.
D’autre part, je pense que les femmes ont leur propre rôle à jouer. De manière générale, nous avons moins confiance en nous. Une femme ne candidatera à une offre d’emploi que si elle répond à 100% des critères, là où un homme postulera s’il y répond à 60%. De même, une femme n’osera pas négocier son salaire d’entrée, là où un homme n’hésitera pas à le faire. Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles on constate des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Bien sûr, ce n’est pas la seule, mais c’est un facteur sur lequel nous pouvons agir. Et nos collègues, hommes comme femmes peuvent nous y aider, en nous faisant prendre conscience de notre valeur.
Florette, Business Analyst chez Margo à Paris
Quelle est la force du réseau dans un univers tech encore majoritairement masculin ?
Je fais partie du réseau féminin de Margo depuis son lancement. Je garde un très bon souvenir de notre première rencontre lors de laquelle un coach était venu nous parler de la prise de parole en public. Ce réseau est une excellente initiative et nous donne l’occasion de se retrouver pour aborder les challenges qu’une femme rencontre en entreprise et s’échanger nos bonnes pratiques. Recevoir le retour d’expérience d’autres collaboratrices chez Margo a été pour moi révélateur. Oser parler de discrimination, de différences et d’équilibre entre la vie pro et perso est source d’idées nouvelles.